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Sécurité
Confection et manipulation des balles : la vigilance s’impose

Chaque année, la MSA recense des accidents mettant en cause les balles de fourrage, qu’elles soient rondes ou parallélépipédiques. Parmi eux, 20 % ont entraîné une incapacité partielle et permanente de la victime. À chaque étape, il convient d’être attentif.

Sécurité avant tout lors de la manipulation des balles.
Sécurité avant tout lors de la manipulation des balles.
© MSA

• La confection des balles

Pour un pressage de qualité, le produit doit être le plus sec possible. La densité de confection est primordiale. Elle détermine le maintien de la forme cylindrique de la balle, sa masse et la stabilité dans le temps des piles réalisées.

Lors du pressage, il est impératif de respecter la vitesse de rotation préconisée par le constructeur. Attention au régime de prise de force : il est important de ne pas dépasser 540 ou 1 000 tours/min.

De la préparation des andains dépend la qualité de confection des balles : un andain régulier sur sa largeur et assez plat permet d’obtenir une balle régulière. Sa largeur doit être égale ou légèrement inférieure à celle du pick-up. La largeur des balles varie de 90 cm à 1,50 m. Le diamètre est fixe pour certaines machines, pour d’autres, il est réglable entre 1 m et 1,80 m. Il est indispensable d’adapter l’avancement de la presse sur l’andain pour éviter de confectionner des balles à forme conique ou ressemblant à des tonneaux.

Les bourrages apparaissent lorsque la vitesse d’avancement n’est pas adaptée à la quantité de matière, à son état hygrométrique et à la largeur de l’andain. Par conséquent, réduire sa vitesse est parfois suffisant.

Si toutefois un bourrage se produit, il faut débrayer la prise de force, serrer le frein à main et arrêter le moteur. Ne jamais débourrer avec les pieds ou les mains, de nombreuses blessures graves proviennent d’un happement pendant cette opération.

 

 Le chargement

Le tracteur avec chargeur frontal doit être équipé d’une structure de protection contre les renversements suffisante pour protéger contre les chutes des balles. Il est nécessaire de bien évaluer les charges maximales admises et de respecter les préconisations des constructeurs.

Le nombre de balles chargées ne doit pas dépasser la capacité maximale de la remorque. Le chargement doit être adapté à l’itinéraire emprunté.

La largeur autorisée sur la route est de 2,55 m. Au-delà, le transport répond aux règles de déplacement des convois agricoles. Il faut également veiller à ne pas dépasser le poids total autorisé en charge (PTAC).

Attention, soyez vigilant au moment du dessanglage, les balles ayant pu être déstabilisées pendant le transport.

 

Le dépilage de balles

Le choc d’une balle de foin tombant d’une hauteur de six mètres (cinquième rang) est équivalent à une chute d’un immeuble de sept étages. Un tel accident a donc des conséquences terribles. Il est fortement conseillé, avant de commencer, de vous assurer de la stabilité générale des colonnes.
Sur le lieu de stockage, la régularité du sol est très importante. Il doit être bien nivelé pour éviter les risques d’éboulement. Méfiez-vous également des balles stockées sur palettes. Celles-ci sont conçues pour résister à une charge inférieure à 300 kg. Au-delà, elles risquent de céder entraînant le déséquilibre complet de la pile.
Sachez aussi qu’un tas correctement appuyé sur les montants d’un bâtiment gagne en stabilité. Pour répartir l’effort de poussée sur la structure, il est recommandé de commencer le stockage au centre du bâtiment puis d’empiler alternativement les balles de part et d’autre.

Le travail de reprise doit être prévu au moment de l’empilage. Les piles ne doivent pas dépasser quatre rangs pour limiter le risque de chute. Le dépilage doit se faire impérativement à l’inverse de l’empilage.

Autre accident survenant fréquemment, la chute d’un agriculteur monté sur le tas pour pousser les bottes situées les plus en hauteur. Pour l’éviter, les capacités de levage du matériel assurant le dépilage doivent toujours être équivalentes à celles de l’engin qui a réalisé l’empilement. Méfiance quand, pour gagner du temps, vous vous êtes fait aider par un tiers avec du matériel plus performant que le vôtre au moment de la confection du tas.
 

Du matériel avec protection

Veillez à utiliser un matériel de manutention équipé d’une structure de protection adaptée. En effet, un simple arceau de sécurité efficace à l’occasion d’un risque de renversement ne protège nullement contre les chutes d’objet. Le risque d’écrasement est considérable lorsque l’on dépile avec un tracteur sans cabine ou structure quatre montants.

Le chargeur télescopique permet une hauteur de travail de 5 à 7 mètres. Il convient donc de redoubler de prudence lors des manœuvres et de n’accepter personne, notamment des enfants, dans la zone de travail.

Pour mémoire, lorsque vous confiez ce type de matériel à un tiers (salarié, stagiaire…) vous êtes réglementairement tenu de l’avoir formé et de lui avoir délivré une autorisation de conduite. L’utilisateur doit impérativement avoir au minimum 18 ans. Enfin, les chargeurs télescopiques doivent faire l’objet de vérifications tous les six mois.

Le dépilage des balles rondes et leur manutention constituent, d’une manière générale, des activités à haut risque. Pour gagner en efficacité, la prévention de ce type d’accident doit s’exercer le plus en amont possible : au champ tout d’abord (qualité du fourrage, conception des balles…), puis sur l’exploitation (hauteur du tas, accessibilité, organisation de l’empilement, choix du matériel à utiliser…). Ces aspects préventifs doivent également faire partie de la réflexion au moment des grandes évolutions de l’exploitation comme, par exemple, la construction d’un nouveau bâtiment ou l’achat d’un nouveau matériel.

MSA Mayenne-Orne-Sarthe


 

 

 

 

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