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Piégeage des corvidés : les nouveaux plans d’actions sont définis

Les opérations collectives de piégeage des corvidés se poursuivent en Mayenne. A l’Est comme à l’Ouest, les bénévoles s’activent.

© RD-Agri53

Après Landivy, Loiron et Cossé-le-Vivien, la FDSEA 53 poursuit son travail de mise en place et d’encadrement d’opérations de piégeage des corneilles noires et des corbeaux freux. En campagne, agriculteurs actifs et retraités, ainsi que piégeurs agréés sont mobilisés. C’est notamment le cas sur le Pays de Meslay-Grez, ça l’est également sur le secteur de Craon cette année. Après une formation réglementaire dispensée par Polléniz le 8 février au Bignon-du-Maine et au Buret, puis le 15 février à Chérancé, les bénévoles ont planifié leurs actions et le matériel nécessaire pour les mener à bien. « Avec les acteurs du terrain, on compte les forces vives, on recense les besoins de cages, on projette les lieux de pose sur des plans communaux fournis par la FDSEA... Là, on rentre vraiment dans le concret ! », rapportent Claude Charon et Stéphane Chauveau qui suivent le dossier des dégâts de faune sauvage au syndicat agricole. Et d’ajouter : « on a l’expérience de trois années de bons résultats de nos opérations. Ce sont maintenant les agriculteurs qui nous sollicitent pour les aider à réguler les corvidés. On essaie de répondre présents, mais on ne peut pas être partout à la fois... C’est pour cela qu’on agit sur 2 ou 3 cantons par an. Là où nous avons été, les actions se reproduisent d’année en année sans que l’on y revienne. La dynamique reste en place, bien que généralement l’année qui suit la première intervention, le nombre de déclarations de dégâts diminue fortement et commence à remonter un peu au bout de deux ans... ».

 

Du 15 mars au 15 juin

Pour calibrer leurs actions, le réseau FDSEA et Polléniz recensent l’ampleur des dégâts causés par les volatiles. Ils s’appuient sur les déclarations des exploitants agricoles et sur la cartographie des corbeautières (nids de corbeaux) fournie par la Direction Départementale des Territoires. Cette dernière est tenue informée de l’avancée des opérations. En général, les secteurs retenus se calquent sur ceux présentant les dégâts les plus importants. Ils sont définis l’hiver en réunions et la période de piégeage intervient au printemps, au moment de la reproduction des oiseaux. Sur les anciens cantons de Meslay, Grez et Craon, cette année ce sera du 15 mars au 15 juin, soit une période de 3 mois de phase opérationnelle. Concrètement, comment cela se passe-t-il ? Explications de Claude Charon : « une petite cage couvre entre 40 et 50 hectares, mais selon la densité d’oiseaux, on peut les rapprocher. Ce sont surtout les corneilles que l’on capture. Toutefois, l’an dernier un agriculteur du secteur de Cossé-le-Vivien nous a rapporté avoir piégé en 10 jours une centaine de corbeaux freux en regroupant 5-6 cages ensemble. Il faut se faire sa propre expérience avec les cages, il se peut que cela ne marche du premier coup mais il faut persévérer en les bougeant d’endroits ».

 

Disponibilité et rigueur

« Cela demande de la disponibilité et de la rigueur », souligne aussi Fabien Angot lors de ses formations. Pour le responsable technique de Polléniz, « les cages doivent être visitées au moins une fois par jour avant midi, avec enregistrement systématique des prises. Il ne faut pas hésiter d’y revenir le plus souvent possible dans la journée, pour vérifier le contenu de la cage. Car certaines espèces, comme le Choucas des Tours, sont protégées et devront être relâchées ». Dans le cadre de cette lutte, il est nécessaire que les actions des bénévoles soient chapeautées par des piégeurs agréés. Tous se voient d’ailleurs remettre une carte personnalisée pour justifier de leur implication dans les actions collectives. Polléniz se charge de déclarer les actions en mairies des communes visées. Autre information importante : les soins aux appelants. « La corneille et le corbeau sont des espèces autochtones. Idéalement, il vous faut trouver un appelant extérieur à votre commune pour plus de réussite. Dans la cage, pensez à lui mettre un perchoir et une tôle ou une pierre sur le dessus pour l’abriter des intempéries. Disposez aussi une gamelle d’eau et alimentez-le avec des croquettes à chat ou du pain par exemple, conseille Fabien Angot. Ce n’est pas onéreux et reste relativement efficace. »

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